PORTRAIT du Dre Suzanne Watters, Médecin de famille
Le choix d’un médecin de famille (médecin traitant) est très important. Il ou elle connaît et comprend vos attentes ce qui lui permettra de devenir votre allié le plus précieux en matière de soins. Lors de notre première rencontre, les qualités d’écoute et de patience du Dre Suzanne Watters m’ont immédiatement mises à l’aise. Elle s’est montrée très attentive à mes besoins ainsi qu’à ceux de ma famille et a bien pris le temps de m’expliquer les choses en utilisant des mots simples et en français. Je tiens à préciser que la clinique Wavercrest a ouvert en janvier dernier et que dès le mois de novembre 2017, Dre Suzanne Watters est entré en contact avec l’Association francophone de Campbell River pour manifester son intérêt à servir les patients en français.
Ayant un emploi du temps assez chargé, Dre Suzanne Watters a accepté avec beaucoup d’enthousiasme à répondre à mes questions par écrit. Il me fait plaisir de les partager avec vous, bonne lecture !
Pourquoi as-tu choisi cette profession?
J’ai choisi d’exercer la profession de médecin de famille quand je voyageais en Inde. Là, j’ai été inspirée à poursuivre une carrière où je pourrais aider les autres. Avec la croissance de ma carrière, j’ai eu l’occasion de rencontrer des patients de divers horizons. Par exemple, au cours de ma carrière j’ai travaillé avec des fermiers en Ontario, le peuple aborigène dans le Grand Nord, et des sans-abri en Colombie-Britannique. Finalement, j’ai choisi cette profession parce que j’aime la variété.
En quoi consiste ton travail ?
Comme médecin de famille, il y a plusieurs aspects à mon travail : les soins obstétricaux, néonataux et hospitaliers. En plus, les soins palliatifs et les soins gériatriques. Je commence ma journée à l’hôpital et puis je me rends à ma nouvelle clinique.
As-tu fait des études ou suivi une formation ? Y a-t-il un ordre en C.-B.?
J’ai étudié à l’Université de Guelph, puis à l’Université de McMaster en Ontario, et finalement j’ai complété un internat en médecine familiale à Victoria.
Quel a été ton cheminement professionnel ?
Après mon internat en médecine familiale à Victoria, je me suis rendue à Prince George. Là, je me suis concentrée sur les soins de maternité et de médecine d’urgences. Quand j’ai déménagé à Comox, la majorité de mon travail était les soins des aînées, les soins aux patients hospitalisés et les soins néonataux. J’ai participé à la mise en place d’une nouvelle politique afin de promouvoir de placer les nouveau-nés directement contre la peau de la mère immédiatement après les accouchements par césarienne. Au cours des trois dernières années, j’ai aussi travaillé avec des patients vulnérables et des sans-abri dans une clinique qui s’appelle « Health Connections Clinic » à Courtenay. En janvier 2018, dix ans après avoir terminé mon internat, j’ai mis sur pied mon propre cabinet à Courtenay avec la Dre. Sara Sandwith et la Dre. Itta Winter. Maintenant, j’offre des soins de maternité en collaboration avec un groupe qui se nomme « Highland Maternity » (www.highlandmaternity.com).
Qu’aimes-tu le plus dans ton travail ?
J’aime rencontrer les patients et écouter leurs histoires. J’aime aussi être témoin des obstacles que les patients surmontent.
Quel est ton plus grand défi ?
Mon plus grand défi est, comme la plupart des gens, de trouver l’équilibre entre ma vie professionnelle et personnelle.
As-tu une anecdote ou une blague à partager avec nous ?
Wavecrest Medical Clinic prend son nom d’un vieux bateau du Lac Huron qui a été construit dans les années 50. Le but de nommer le cabinet ainsi est de suggérer aux patients de prendre le temps de se remémorer le bon temps qu’ils ont passé sur l’eau en bateau ou à regarder la mer. J’espère que ceci les distraira de ce qui les a amenés à la clinique, que ce soit leur cœur brisé ou leur mal au genou. Tout le monde souffre et je voudrais leur donner la chance d’oublier leurs soucis pour un moment.
Quelle est la réaction des gens quand vous leur dites que vous pouvez les servir en français ?
Je pense que les gens sont curieux quand je leur dis que je peux les servir en français. La plupart du temps, les patients sont satisfaits avec des conversations en anglais parsemés de mots en français. De temps en temps, les patients préfèrent me parler en français. Pour moi, l’une des choses les plus importantes est que les patients puissent choisir de me parler soit en français ou en anglais.
Si tu étais un mot français lequel serais-tu et pourquoi ?
Si j’étais un mot français, je serais « le sirop d’érable » parce que cela me rappelle d’avoir grandi à Ottawa.
Être francophone ou francophile est-ce un atout ? Ça veut dire quoi ?
Quand nous sommes des patients, nous sommes tous un peu vulnérables. Pour cette raison, je pense que c’est un atout de pouvoir offrir mes services en français aux francophones. Parfois, c’est simplement des mots ici et là pour confirmer des termes médicaux. En fait, quand une femme est en travail je pense que c’est vraiment un atout de pouvoir lui parler dans sa langue maternelle.
J’apprécie d’être bilingue surtout quand je travaille avec des aînés francophones qui ont perdu leur deuxième langue (l’anglais) et quand je travaille avec les jeunes enfants francophones. En plus, c’est une joie de parler français soit avec mes patients ou avec mes amis francophones à Ottawa.
Sachant que l’accès aux services de santé en français est difficile en C.-B., comment vous sentez- vous quand on vous dit que vous faites partie de la solution ?
L’accès aux services de santé en français est tellement important pour moi que c’était l’une des raisons principales qui m’a poussée à ouvrir mon propre cabinet cette année. J’aimerais attirer des patients francophones et avoir le plaisir de les servir dans leur langue maternelle. Je suis ravie que RésoSanté et l’Association francophone de Campbell River partagent ma passion de pouvoir donner aux francophones l’accès à des services en français.
Les gens qui cherchent un médecin de famille peuvent envoyer un courriel à wavecrestmc@gmail.com. Ils sont invités à indiquer qu’ils préfèrent un médecin qui peut leur parler en français.
L’AFCI a pour mission de partager et de promouvoir la langue française et la culture francophone dans deux régions principales, Campbell River et la vallée de Comox. Il vise à offrir des activités et des services aux francophones et francophiles de tous âges : parents, enfants, jeunes et adultes.
Nous reconnaissons que nous nous trouvons et que nos activités se déroulent sur des territoires traditionnels autochtones non cédés, y compris les territoires des nations Kwakwaka’wakw, Liǧʷiłdax̌, We Wai Kum, We Wai Kai et K’ómoks.
L’AFCI tient à souligner l’appui du Patrimoine canadien.
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