Roch Massicotte

Chef de station bénévole du Service royal canadien de recherche et de sauvetage en mer(Royal Canadian Marine Search and Rescue: RCMSAR)

PORTRAIT de Roch Massicotte, chef de station bénévole du Service royal canadien de recherche et de sauvetage en mer(Royal Canadian Marine Search and Rescue: RCMSAR)

En tant qu’habitants sur la côte Ouest, nous sommes souvent témoins de vents forts, de grosses pluies et de mer agitée. La spécificité du climat et des paysages de notre province est sans doute ce qui en fait son charme. Mais la côte Ouest est aussi connue pour ses tempêtes, et celles-ci sont encore plus redoutables sur mer que sur terre. Quand on navigue, le respect des consignes de sécurité est donc vital. Le Service royal canadien de recherche et de sauvetage en mer a pour vocation de secourir les personnes en difficulté et d’éduquer le public sur les dangers en mer à travers des campagnes de sensibilisation. Vous avez certainement déjà vu les gilets de sauvetage pour enfants à disposition au port de Comox. Il s’agit de la campagne « Kids don’t float » du RCMSAR.

Le RCMSAR est un organisme provincial à but non lucratif qui opère dans 33 stations de sauvetage en mer sur la côte en Colombie-Britannique. Les équipes de bénévoles sont disponibles 24 heures par jour, 365 jours par an, pour intervenir en cas d’urgence maritime de Vancouver aux eaux isolées de la côte nord. Les bénévoles effectuent en moyenne 800 sauvetages maritimes chaque année, soit environ le tiers de toutes les urgences maritimes.

Roch Massicotte, militaire à la retraite, est bénévole au RCMSAR depuis 2013. Il est devenu chef de la station en septembre 2018. Vous l’avez peut-être déjà vu dans la presse : lui et l’ensemble de son équipe ont été élus Meilleur service d’urgence du « Local Hero » 2018 du journal Comox Valley Record. Il est aussi très impliqué dans la vie communautaire francophone locale, notamment à l’école Au-Cœur-de-l’île mais aussi au niveau provincial en siégeant au comité de la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique. Si vous le croisez en ville, n’hésitez pas à aller lui parler : d’un naturel joyeux et généreux, il sera ravi de jaser avec vous de sa passion !

Quelles raisons t’ont poussé à faire du bénévolat auprès du RCMSAR ?

C’est dans ma nature d’aider les gens ! J’ai toujours été impliqué dans la communauté ou dans diverses associations. J’ai toujours aimé être sur l’eau et pratiquer divers sports nautiques comme la natation, le kayak, le canoë et les bateaux à voiles ou à moteur. J’aime aussi l’aspect social, c’était donc naturel pour moi de rejoindre le RCMSAR.

Depuis quand fais-tu du bénévolat au RCMSAR ?

Je suis arrivée en 2004 dans la vallée avec ma famille : mon épouse est une infirmière qui travaille le jour ou la nuit. J’ai dû attendre que mon plus jeune fils ait 12 ans pour pouvoir intégrer le RCMSAR en 2013. L’implication et la disponibilité que l’on demande aux bénévoles sont vraiment exigeantes. En tant que militaire à la retraite, c’était aussi une belle transition pour moi.

Quel est ton rôle dans l’organisme ?

Depuis septembre 2018, je suis chef de la station de Comox. Aujourd’hui il y a deux autres chefs et l’équipe compte 40 bénévoles. Je suis responsable du bon fonctionnement de l’unité de Comox, ce qui signifie que je suis responsable des rencontres, des sessions d’entraînement à tous les niveaux et nous épaulons le directeur. Avant d’être chef de station, j’étais député chef de station, c’est à dire que j’assistais le chef de station.

Comment est-ce que l’organisme est financé ?

Le RCMSAR est financé par les levées de fond auprès de la communauté. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site internet.

Avez-vous besoin de suivre une formation spécifique ?

Oui, nous devons suivre une formation qui est assez exigeante la première année. Tout d’abord, il faut se familiariser avec la sécurité marine ce qui signifie qu’il faut être capable d’assurer soi-même sa sécurité à bord du vaisseau. Puis, il faut apprendre les règles de la marine et le code de navigation. Il faut ensuite apprendre à interpréter la météo et apprendre à utiliser les outils comme le compas de navigation. Cet apprentissage inclut également la compréhension du climat de l’océan, des marées, des courants, des températures et la lecture des cartes marines. En plus de cet aspect théorique, il faut apprendre à piloter le Turbo-jet de 7 tonnes et le bateau pneumatique à haute vitesse. La seconde partie de la formation se concentre sur l’apprentissage des premiers soins, du protocole de communication avec la radio. Puis il faut apprendre à piloter le navire, à remorquer un bateau ou dépanner un bateau comme par exemple pomper l’eau dans les cales pour pouvoir maintenir l’embarcation à flot en cas d’urgence.

Qu’aimes-tu le plus au RCMSAR ?

Ce que je préfère c’est l’aspect social, la convivialité qui règne entre les membres du RCMSAR. J’aime la proximité avec la communauté et contribuer au bon fonctionnement de l’unité.

Quel est votre plus grand défi ?

Pour moi le plus grand défi reste le recrutement et l’implication des volontaires. La gestion des horaires, réussir à convaincre les bénévoles de s’engager et couvrir les 365 jours par an, 24 heures par jour. Une fois que la première année est passée, soit les nouvelles recrues décident de quitter le RCMSAR, soit elles restent. Dans le dernier cas, les personnes restent longtemps.

As-tu une anecdote ou une blague à partager avec nous ?

J’en ai plusieurs, mais je pense à la communication. J’ai travaillé à la création de plusieurs logos, par exemple celui de l’école Au-cœur-de-l’île : la vague blanche au premier plan représente aussi une tête d’aigle de profil. Il y a aussi le glacier en arrière-plan et la mer, le blason au centre qui signifie la francophonie et langue de terre verte qui a la même forme que Goose spit.

Si tu étais un mot français, lequel serais-tu et pourquoi ?

« Facilitateur », car j’aime aider ou « faciliter » les gens à atteindre leur but. « Facili » vient du latin qui veut dire rendre facile ou « dont l’exécution, la réalisation n’offrent pas d’obstacles ».

Être francophone ou francophile, est-ce un atout ? Ça veut dire quoi ?

Oui c’est un atout majeur dans la résolution de problèmes, car en ayant au moins 2 cultures, on est plus ouverts. J’ai été militaire pendant 38 ans et être francophone m’a beaucoup servi et me sert encore ! La communication est primordiale pour moi. Les bonnes communications font les bonnes relations ! Chacun doit s’adapter à son interlocuteur, que ce soit un membre du RCMSAR ou une personne à secourir. On rencontre plein de personnes avec des cultures différentes et il faut donc s’adapter en conséquence. Par exemple, il y a quelques membres francophones et il y a toujours plus de débats entre nous qu’avec le reste de l’équipe.

 

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