PORTRAIT de Muriel Marc, Artiste et fondatrice d’Artisty
Avez-vous déjà observé longuement une peinture ou une sculpture ? Si la réponse est oui ; vous rappelez-vous de ce que vous avez ressenti ? De l’émerveillement, de l’empathie, de la compassion ou peut-être un mélange de différentes émotions à la fois. Quand on observe une œuvre d’art, quelle que soit sa forme, elle nous renvoie un message, une signification. Notre interprétation nous est propre et nous permet de nous interroger sur nous-mêmes, sur notre environnement, sur les raisons qui ont poussé l’artiste à la créer.
L’art regroupe les œuvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public. Il peut s’agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse… Pensez-vous avoir une âme d’artiste ? Que vous en soyez certains ou que vous vous interrogiez encore, je vous invite à découvrir Muriel Marc, fondatrice d’Artisty.
Nouvellement arrivée dans la vallée de Comox, Muriel est passionnée d’arts visuels dont elle a découvert les techniques en suivant des cours du soir aux Beaux-arts et d’histoire de l’art à Paris. Elle adore parler d’art, comprendre et partager sur la beauté, le regard que l’on peut poser sur une création artistique ou tout simplement contempler une œuvre d’art.
Quelles raisons t’ont poussée à créer Artisty ?
La première raison c’est de transmettre une partie de mon savoir. Puis, partager la joie de créer, d’expérimenter, de se connecter au côté créatif que nous avons tous en nous, mais que nous avons parfois oublié. Pour moi, l’art fait partie de l’histoire : chaque tableau qu’il soit signé d’un artiste européen ou oriental ou chaque fresque africaine ou autochtone porte en elle des indices sur le contexte social, économique et même géographique de son époque. Chaque œuvre est comme une invitation au voyage, à la découverte, à la lecture et à la compréhension du monde qui nous entoure. Je crois beaucoup en la notion d’art-thérapie.
C’est quoi l’art-thérapie ?
En Europe, l’art-thérapie désigne autant la musicothérapie, la thérapie par l’expression théâtrale, la thérapie par la danse et le mouvement que la thérapie par les arts visuels. En Amérique du Nord, on réserve la désignation d’art-thérapie à la thérapie par les arts visuels, et plus particulièrement par les arts plastiques (dessin, peinture, sculpture, collage, etc.).
Pour moi, l’art-thérapie c’est une forme d’accès à la beauté, à soi, c’est antidépresseur, on oublie tout quand on crée. On rentre en connexion avec soi, avec les autres pour apprécier et s’émerveiller. J’aime accompagner les gens dans ce voyage, cette prise de conscience de la beauté qui nous entoure. J’éprouve encore plus de plaisir lorsque les personnes prennent l’exercice pour ce qu’il est ! Lorsque les personnes s’expriment à travers l’art, elles créent et s’autorisent à partir, à laisser leur moi créatif prendre le dessus.
Quels services offres-tu ?
J’offre plusieurs ateliers et services à destination des enfants et des adultes dans les deux langues :
Enfin, je suis moi-même artiste, l’un de mes derniers projets en date est la création d’un cœur par jour qui a débuté il y a un an au début de la pandémie. Pour transmettre un message d’amour, apporter de la couleur et de la joie en ces temps incertains.
Pour voir ou acheter une impression de ces cœurs, consultez mon site de vente.
As-tu fait des études ou suivi une formation particulière ?
Je suis graphiste de métier. J’ai suivi les cours des Beaux-arts et d’histoire de l’art à Paris. Puis une formation à l’académie Julian et dans une école de design graphique en France.
Quel a été ton cheminement professionnel ?
J’ai travaillé pendant 15 ans dans des agences de communication pour des clients divers et variés. Puis je suis devenue maman, il y a presque 9 ans. Comme mon fils est né avec une particularité, j’ai dû adapter ma vie professionnelle pour pouvoir être plus flexible. Je me suis alors intéressée au développement de l’enfant, notamment l’approche Montessori. Après une formation et la participation à différents ateliers-conférences, j’ai donc décidé d’allier l’utile à l’agréable ! J’ai commencé à offrir des ateliers pour guider les petits et les grands à se connecter à leur fibre créative et artistique. Avant de venir m’installer au Canada, j’ai donné des cours d’art aux enfants dans une classe Montessori en France.
À mon arrivée à Vancouver, j’ai suivi une formation qui m’a permis de construire et d’offrir mes services d’ateliers créatifs à différents festivals, à des classes de primaire et des services de gardes. À ce jour, je continue d’apprendre et de renforcer mes connaissances dans les différentes techniques d’art grâce à plusieurs cours en ligne.
Qu’aimes-tu le plus dans ton travail ?
Voir la joie de la découverte, de l’expérimentation chez chacun lors des ateliers créatifs. C’est toujours gratifiant et stimulant de pouvoir guider les gens, les rassurer. Je suis émerveillée par la diversité des résultats lors de mes ateliers quand les instructions restent les mêmes. Développer, libérer cette petite flamme créative fait mon plus grand bonheur.
Quel est ton plus grand défi ?
La covid-19 a fait chuter l’offre de mes activités en présence. Je propose d’animer des ateliers en ligne, mais c’est un véritable défi pour moi. Faire passer le message sur comment tenir son outil, son crayon est assez compliqué. Alors je me suis adaptée à ce contexte de pandémie et je concentre mon enseignement sur le processus créatif, pourquoi on utilise telle forme ou telle couleur.
As-tu une ou plusieurs anecdote(s) à partager avec nous ?
Un enfant de 5 ans qui a participé à une série d’ateliers et qui revient suite au premier atelier avec des étoiles plein les yeux en me disant qu’il se souvient de Vincent Van Gogh et de sa chaise jaune de la semaine d’avant.
Si tu étais un mot français, lequel serais-tu et pourquoi ?
Créativité, car je ne peux pas m’empêcher d’avoir des idées, d’avoir des envies, de faire des choses tout le temps ! J’ai toujours plein de projets d’arts visuels, de photos, de dessins en cours. La plupart des personnes de mon entourage, et les nouvelles que je rencontre, me disent tout le temps que je suis créative.
Être francophone, est-ce un atout ? Ça veut dire quoi ?
En arrivant en Colombie-Britannique, j’ai trouvé que c’était un atout. J’ai été accueillie à bras ouvert avec mes projets par la communauté francophone de Vancouver. J’ai peu travaillé avec des anglophones, mais, le fait d’être francophone était vraiment perçu comme un atout, j’avais l’impression d’être une ambassadrice de la culture de la langue française et des arts visuels européens. Lorsque je parle d’art, mon accent et mes connaissances éveillent toujours la curiosité de mes interlocuteurs.
L’AFCI a pour mission de partager et de promouvoir la langue française et la culture francophone dans deux régions principales, Campbell River et la vallée de Comox. Il vise à offrir des activités et des services aux francophones et francophiles de tous âges : parents, enfants, jeunes et adultes.
Nous reconnaissons que nous nous trouvons et que nos activités se déroulent sur des territoires traditionnels autochtones non cédés, y compris les territoires des nations Kwakwaka’wakw, Liǧʷiłdax̌, We Wai Kum, We Wai Kai et K’ómoks.
L’AFCI tient à souligner l’appui du Patrimoine canadien.
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