PORTRAIT de Jacinda Flynn et David Roch, maraîchers et fondateurs de la ferme Fleur de l’île
Quand j’ai déménagé dans la vallée de Comox, j’avais l’ambition de cultiver mes propres légumes, à la fois pour être certaine de la qualité de mes produits et pour montrer à mes enfants d’où viennent les aliments que nous mangeons. Cultiver son jardin est tout un art et j’ai vite réalisé que je ne produirais pas assez de fruits et légumes pour nourrir ma famille. J’ai alors cherché une ferme biologique où je pourrais acheter mes fruits et légumes. J’ai rencontré Jacinda et David de Fleur de l’île : leur bienveillance et leur façon de cultiver leurs produits m’ont tout de suite plu ! Je vous invite donc à aller les rencontrer samedi prochain au marché des fermiers. Bonne lecture.
Quelles raisons vous ont poussés à devenir maraîchers et à fonder cette ferme ?
La sécurité alimentaire est très importante pour nous : nous voulons offrir des aliments locaux de qualité à notre communauté. Nous voulons cultiver nos légumes d’une façon respectueuse de l’environnement et encourager la biodiversité dans le sol et dans nos champs.
En quoi consiste votre travail à la ferme et auprès de vos clients ?
Notre saison commence en janvier avec la planification des cultures et la commande des graines. Dès qu’il fait assez chaud, on commence les semis et la préparation du champ. Au mois de mai, les plantations commencent et ensuite le travail de désherbage continue tout au long de l’été. On s’est spécialisé dans les cultures d’automne et d’hiver et on reprend les marchés à partir d’octobre.
Avez-vous fait des études ou suivi une formation particulière ?
Jacinda: j’ai suivi une formation de Responsable d’Exploitation en Agriculture Biologique en Bretagne, France. Depuis, je travaille à des fermes biologiques pour en apprendre davantage.
David : J’ai fait ma première expérience en tant que fermier quand nous nous sommes installés à Courtenay en 2014. On a fait une année d’apprentissage chez Amara Farm. J’ai tout appris sur le terrain.
Quel a été votre cheminement professionnel ?
Depuis 2016, on fait les marchés des fermiers à Courtenay. En 2017, après la naissance de notre fille, on s’est spécialisé dans les légumes d’automne et d’hiver. Nous travaillons tous les deux aussi à Beaufort Winery, un vignoble biologique. Beaufort a eu la gentillesse de nous prêter un champ pour nos cultures sur leur terrain certifié en transition vers la culture biologique.
Qu’aimez-vous le plus dans votre travail à la ferme ?
On aime le travail à l’extérieur et les tâches qui évoluent au gré des saisons. Nous aimons aussi manger de bons légumes à volonté ! Les marchés nous permettent de rencontrer les gens de notre communauté et partager notre amour pour les produits sains de bonne qualité.
Quel est votre plus grand défi ?
On travaille tous les deux à plein temps en plus de nos cultures, et nous avons une fille de 15 mois. C’est difficile de trouver le temps de tout faire !
Avez-vous une anecdote ou une blague à partager avec nous ?
Nous avons acheté un parc pour notre fille pour qu’elle puisse jouer en sécurité quand elle nous accompagne au champ. Mais elle préfère nous suivre dans nos tâches plutôt que de jouer dans le parc ! Le jour où je devais récolter les fleurs d’ail, elle voulait absolument être dans mes bras, alors j’ai dû faire la récolte avec un bébé sur la hanche !
Si vous étiez un mot français, lequel seriez-vous et pourquoi ?
Abondance, car nous avons une abondance de légumes, une abondance de travail, et une abondance de bonheur.
Être francophone ou francophile, est-ce un atout ? Ça veut dire quoi ?
C’est très enrichissant pour nous de pouvoir s’exprimer dans deux langues.
Jacinda: l’anglais est ma langue maternelle et je trouve que la langue française est très belle. J’ai appris beaucoup d’autres concepts et d’autres façons de regarder le monde en apprenant le français.
David : Je suis Français d’origine, et je suis très content de pouvoir pratiquer ma langue maternelle avec la communauté francophone de mon pays d’adoption.
L’AFCI a pour mission de partager et de promouvoir la langue française et la culture francophone dans deux régions principales, Campbell River et la vallée de Comox. Il vise à offrir des activités et des services aux francophones et francophiles de tous âges : parents, enfants, jeunes et adultes.
Nous reconnaissons que nous nous trouvons et que nos activités se déroulent sur des territoires traditionnels autochtones non cédés, y compris les territoires des nations Kwakwaka’wakw, Liǧʷiłdax̌, We Wai Kum, We Wai Kai et K’ómoks.
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